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26/09/2004: Antoine et Cormerais champions de France: La ville de Dunkerque et le soleil du Nord ont accueilli, dimanche, l’édition 2004 des championnats de France de marathon. En l’absence des internationaux français, la victoire est revenue à Céline Cormerais chez les femmes, et David Antoine chez les hommes qui signe, à 32 ans, sa toute première victoire au niveau national. Après l’annulation de l’édition 2003 prévue à Ajaccio, la ville de Dunkerque a mis un point d’honneur à ce que ces championnats de France de marathon soient une réussite, ici, dans la ville la plus sportive de France. Lors du discours précédant la remise des médailles, Jean-Louis Richebé, l’organisateur de l’événement, se demanda même s’il avait été la hauteur des exigences de la fédération française. La réponse de Bernard Amsalem, quelques secondes plus tard, eut le mérite d’être rassurante : « Ce fut un grand succès sportif et populaire », a garanti le président de la FFA. Organisés conjointement avec le marathon international des Flandres et les Boucles de Dunkerque, les championnats de France de marathon ont permis a Céline Cormerais de conserver son titre conquis au Havre voila deux ans. Sur un parcours roulant et venteux, la sociétaire de l’AC Roche-sur-Yon s’est imposée au terme de 2h44’19 d’effort. A 30 ans, elle confirme la performance réalisée le 20 juin au Mont Saint-Michel, où elle établit son record personnel : 2h37’46. « Les conditions étaient assez dures, notamment dans les 10 derniers kilomètres en raison du vent de face, constate-t-elle à l’arrivée. J’ai mené quasiment de bout en bout, et ce titre confirme ma progression régulière année après année. Mais ça a quand même été dur pour moi, surtout que je me suis souvent retrouvée toute seule dans la course ». Partie sur un rythme rapide, Céline Cormerais n’a été inquiétée que sur les derniers kilomètres par Patricia Farget, sa dauphine de l’Athlé St Junien 74, qui boucle son premier marathon en 2 h 44’58. Quelques minutes plus tôt, le dénouement de la course masculine avait réservé une surprise de taille au chaud public dunkerquois. Passé à mi-course avec presque trois minutes de retard sur le Centrafricain Ernest Ndjissipou, David Antoine, l’athlète du CISP Etival, a immédiatement enclenché la vitesse supérieure et fait exploser le groupe d’une dizaine de poursuivants dont il faisait partie. « Il a lancé une première accélération après le 21e kilomètre, témoigne David Laget, quatrième de la course mais médaillé de bronze du championnat de France. Distancé après l’attaque, Samir Baala, le tenant du titre, tente de combler l’écart, mais une seconde accélération de David Antoine quelques hectomètres plus loin ruine tous ses espoirs de succès. Seuls David Laget et Victor Rodrigues, finalement troisième, parviennent à le suivre. Au 27e kilomètre, Ernest Ndjissipou ne possède plus que deux minutes d’avance. David Antoine se détache alors de ses deux compagnons d’échappée, et se lance à la poursuite de l’homme de tête qui fait cavalier seul depuis le 7e kilomètre. « Je savais qu’Ernest avait l’habitude de partir vite, explique le Vosgien. J’étais confiant quant à mes chances de le rejoindre car je cours souvent en « negative split » (ndlr : deuxième partie de course plus rapide que la première) ». A moins de cinq kilomètres de la fin, il rejoint en effet le Centrafricain qui ne peut pas suivre sa cadence. Euphorique mais pas moins lucide, David Antoine maintient son allure dans les derniers kilomètres, et franchit la ligne d’arrivée en 2 h 19’57, pulvérisant le record du parcours de plus de cinq minutes. « J’ai eu des frissons dès le 33e kilomètre en voyant que je remontais, mais je ne me suis pas enflammé, confie le vainqueur. Sur les deux derniers kilomètres, j’ai prié pour ne pas avoir de crampes car je les sentais monter. J’ai serré les dents. Dans la dernière ligne droite, j’ai à nouveau ressenti des frissons…Ca doit être parce que ça n’arrive pas tous les jours d’être champion de France ! » Pour David Antoine, c’est en l’occurrence le tout premier titre national de sa carrière. A 32 ans, il grimpe d’une marche dans la hiérarchie française après sa deuxième place en 2002 au Havre. A l’arrivée, il n’a pas manqué de rendre hommage à son entraîneur Pascal Fétizon, quinze fois international senior, et champion de France du marathon en 1996. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||