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05/04/2004: Marathon du Val Nantais: Sylvain Durand au nom du père: (source: ouest france)
En 1986 Bernard Durand
s'imposait dans le marathon de Nantes. Dix-huit ans plus tard c'est son fils
Sylvain qui inscrit, pour la seconde fois, le nom des Durand au palmarès de
l'épreuve. Entre temps on a changé la dénomination pour celle de Val
Nantais, modifié le parcours, mais les 42,195 km sont toujours là sélectifs
et impitoyables.
L'an passé pour son premier essai sur la distance, Yves Guéras (AC Chapelain) avait dominé son sujet et remporté une victoire non contestable dans le marathon du Val Nantais, dont c'était la première édition sous cette dénomination. Décidément les néophytes sont à l'aise dans l'épreuve puisque Sylvain Durand a fait, hier, une entrée victorieuse sur les 42,195 km. Durand ce nom n'est pas inconnu pour les amoureux du bitume qui n'ont pas oublié qu'un certain Bernard, petit de taille mais grand par le talent, avait pendant plus d'un quart de siècle fait voir ses talons à bon nombre de concurrents et notamment en 1986 dans le marathon de Nantes. Oui, c'était le père de Sylvain le vainqueur 2004 en 2 h 28'48''. Il ne faut donc pas s'étonner si le fiston a couru comme un vieux briscard notamment en laissant Johannick Pajot prendre le large (en fait une grosse poignée de secondes) avant de revenir sur lui à mi-parcours. Il est vrai que le maçon de Marsac sur Don avait été un doigt prétentieux en partant sur la base de 2 h 25' : « J'ai senti très vite que je n'étais pas dedans, alors quand Durand m'a passé je n'ai pas insisté, je me suis contenté d'assurer la deuxième place », confiera à l'arrivée le sociétaire de l'ASPTT Saint-Nazaire. À vrai dire, ce ne fut guère difficile vu la marge de sécurité qu'il avait acquise. Mais, il ne faudrait pas croire pour autant que Sylvain Durand a, pendant ce temps-là, effectué une promenade de santé : « Pas du tout, la fin a été difficile. Je m'attendais à souffrir et j'ai souffert surtout que dans les derniers kilomètres j'ai eu mal aux jambes. Dans un marathon tout n'est pas rose. » Il n'est pas besoin d'être devin pour savoir que cette dernière phrase a été ressassée des fois par son père. D'ailleurs ce dernier l'avoue quasiment en rappelant : « Le marathon tu le cours aussi dans ta tête » Et, dans cette partie de manivelle qui l'opposait à lui-même Sylvain Durand n'a pas toujours été au mieux, il a cafouillé, peiné, mais pour mieux sortir vainqueur de son mano à mano. Car en fait l'opposition, la vraie, était aux abonnés absents. Pourtant, certains comme Franck Jouatel (A3 Alençon) revenu du diable Vauvert pour kidnapper la troisième place pouvait y prétendre. On ne fera pas ce reproche à Dominique Gilet quatrième en 2 h 38'58'', tout simplement parce qu'avec les années, tels les vieux diesels, il met du temps à trouver son rythme. Coup de chapeau également à Nicole Volard la première féminine et pourquoi pas, surtout dans un marathon qui se veut celui de Monsieur tout le monde, à Luc Le Boulanger classé 800e et dernier en 4 h 55'14''. |