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18/10/2004: Moumou s'impose dans son style (ouest France)
Le parisien Stéphane Vautier, après avoir
mené toute la course, a craqué dans les derniers kilomètres. C'est
finalement El Hadi Moumou qui s'impose devant Patrick Brévilet.
La première indication concernant cette 5e édition du marathon de Vannes venait du ciel et elle n'était pas pour déplaire aux organisateurs. En effet le soleil brillait et par rapport au déluge de l'an passé, cela contrastait. Des conditions climatiques qui inspiraient d'entrée les Humblot, Le Luherne, Le Goff, Vautier, Pacey, Moumou et autres grosses pointures du peloton. Mais le train semblait un peu lent pour le parisien Stéphane Vautier qui accélérait l'allure : « J'ai vu que c'était lent. J'ai donc décidé d'accélérer et j'ai creusé un trou. Ensuite, j'ai gardé le rythme » indique-t-il. Un rythme qui lui permettra d'atteindre le kilomètre 20 avec 1'30 d'avance. Derrière la poursuite s'organisait autour d'un groupe de cinq composé de Pacey, Humblot, Brévilet, Le Luherne et Moumou. Mais les ambitions de chacun commencaient à transparaître et c'est Patrick Brévilet qui fit exploser les choses. Au 30e kilomètre, il plaçait une terrible accélération qui fit craquer Le Luherne, Humblot et Pacey. Seul Moumou s'accrochait sans jamais prendre de relais, fidèle à son habitude. Devant, le cavalier seul de Vautier s'essoufflait et l'écart commençait alors à fondre dangereusement : « Petit à petit ça devenait difficile, à la moitié je souffrais déjà » explique-t-il. Lancé à pleine bourre sur sa proie, le duo Brévilet-Moumou rattrappait finalement le leader à deux kilomètres de l'arrivée. Vautier, épuisé, craquait complètement et laissait partir ses poursuivants. Les deux hommes de tête se serrèrent alors la main. Un signe qui laissait prévoir une arrivée arrangée ? C'est en tout cas ce qu'affirme Moumou : « Je voulais finir sportivement. Il a fait tout le travail. C'était normal qu'on arrive ensemble » affirme-t-il. Visiblement les deux hommes s'étant très mal compris, Moumou décidait alors d'attaquer à l'entrée de la dernière ligne droite. Une attaque qui restera sans réponse. À l'arrivée, Patrick Brévilet ne cachait pas son amertume : « Je suis déçu. Je n'ai pas été aidé et ce n'est pas facile quand on sert de porte-bagages. » Ce 5e marathon de Vannes se terminait donc dans l'incompréhension entre le vainqueur et son dauphin. Qui a tort ? Qui a raison ? C'est en tout cas El Hadi Moumou qui a gagné. |