RESULTATS
2005 REIMS (1206 classés) |
SENIORS HOMMES |
VETERANS HOMMES |
FEMMES |
1- Adillo
Kasine (eth) 2:12:09 |
1- Costa Jose 2:39:29 |
1- Zekiros
Adanech (eth) 2:35:55 |
2- Kirui Philip (ken) 2:12:39 |
2- Joly Laurent 2:41:54 |
2-
Oliveras Carmen (fra) 2:36:09 |
3- Degefu Fikadu (eth) 2:12:45 |
3- Fetizon
pascal
2:42:00 |
3- Moges Zebenay (eth) |
4- Changwony Johnstone (ken) 2:12:56 |
4- Plaut Jean-Claude 2:42:55 |
4- Mironova
Tatiana (rus) 2:37:22 |
5- Maiyo Simon (ken) 2:12:56 |
5- Levant Bruno 2:43:47 |
5- Worku
Tsige (eth) 2:38:15 |
6- Maina David (ken) 2:14:36 |
6- Becker jean-Jacques 2:44:19 |
6-
Fetizon Elena (fra) 2:41:59 |
7- Momanyi Basweti 2:15:09 |
7- Queval Bruno 2:44:47 |
7- Chepketer Susan (ken) 2:42:05 |
8- Kiprotich Micah (ken) 2:15:45 |
8- Silvestre pascal 2:45:15 |
8- Briand
Stéphanie 2:50:49 |
9- Kering Eliud (ken) 2:17:39 |
9- Huberland Thierry 2:45:56 |
9- Brionne
Murielle 2:51:10 |
10- Tusse Katera (eth) 2:17:39 |
10- Pennors Franck 2:46:01 |
10- Fricotteaux
Laurence 2:51:17 |
11- Limo Samuel (ken) 2:17:44 |
11- Marcoux Alain 2:46:48 |
11-
Saina Esther (ken) 2:56:11 |
12- Yabei Charles (ken) 2:18:26 |
12- Perrot Christophe 2:49:41 |
12- Leservoisier
Michelle 3:00:17 |
13- Zerihun Etalema 2:20:19 |
13- Le Bail Thierry 2:50:23 |
13- Jourdain Catherine 3:04:51 |
14- Chepochok John (ken) 2:20:43 |
14- Viaud Joël 2:50:49 |
14- Bendzik Natalia 3:05:36 |
15- Krestianinov
Alexandre (rus) 2:20:56 |
15- Bonsergent Joël 2:51:06 |
15- Fugigi Ileana 3:05:55 |
16- Bossus
Laurent 2:23:10 |
16- Legendre Jean-Luc 2:51:19 |
16- Otto Carmen 3:11:13 |
17- Holzerny
Benoit 2:25:01 |
17- Briand Serge 2:51:53 |
17- Waroude Sandrine 3:14:59 |
18- Belhaj Hamid 2:26:56 |
18- Thepaut Maurice 2:52:06 |
18- Gobert Eve 3:18:28 |
19- Chelimo Luka (ken) 2:27:50 |
19- Bernardo Laurent 2:53:31 |
19- Beauvais-Gobeil France 3:19:18 |
20- Briant Geoffrey 2:28:38 |
20- Botineau Patrice 2:54:02 |
20- Bouti Muriel 3:19:53 |
21- Cherubet Elijah (ken) 2:30:08 |
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22- Desplanques Frédéric 2:31:17 |
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23- Faucheux Vincent 2:34:36 |
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24- Fricotteaux Gilles 2:37:49 |
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25- Cerisel Emmanuel 2:38:56 |
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26- Lescarmotier David 2:39:16 |
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27- Bleuze Eric 2:39:46 |
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28- Dufrenoy Stéphane 2:39:49 |
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29- Montigny Franck 2:40:13 |
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30- Colnel François 2:42:02 |
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31- Boch Michael 2:43:28 |
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32- Orly Gilles 2:43:45 |
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33- Dumoulin Laurent 2:44:09 |
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34- Mignotte Olivier 2:44:28 |
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35- Beranger Nicolas 2:45:45 |
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36- Rouault Christophe 2:45:56 |
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37- Deillard Stéphane 2:46:28 |
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38- Laguisse Emmanuel 2:47:07 |
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39- Potier Fabien 2:47:25 |
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40- Delarge Jean-Yves 2:47:54 |
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24/10/2005: Marathon de
Reims: Kassim a vécu un calvaire (l'union de Reims)
Il a payé pour
voir et il n'a pas été déçu du voyage. Kassim Adilo a réécrit hier sa
propre partition de la symphonie inachevée. Néophyte du 42,195 km, il
n'avait qu'à pousser la porte de la grande histoire du marathon pour s'y
faire une petite place. Il a finalement raté ce rendez-vous.
Comme le Kenyan Nguram l'an passé, l'Éthiopien Adilo n'avait pas l'étoffe
pour supporter une pression qu'il s'était lui même mis sur ses frêles épaules.
Viser 2 h 10 lorsque l'on n'a jamais réussi 2 h 10, c'est de l'ambition démesurée
ou de la folie. L'histoire de ce 22e marathon rémois a démontré que l'Éthiopien
a manqué et d'un peu de talent et de beaucoup d'humilité.
Tambour-battant
A vouloir jouer avec le feu de la gloire, on finit par se brûler, et à voir
les grimaces lancées par Adilo le simple héros dans les ultimes kilomètres
de cette longue promenade urbaine, on pouvait estimer sans risque de se
tromper que le natif d'Adis Abeba avait raté son coup d'audace.
Étaient-ils trop impatients à l'idée d'en découdre ? Toujours est-il
que les « lièvres » lancèrent les hostilités sur des bases
particulièrement élevées. 2'56 au premier kilomètre, et 5 secondes
d'avance au 5e kilomètre sur le chrono record du Belge Rousseau.
Les conditions de course semblaient bonnes et la cohorte kenyane ne
ralentissait pas, pointant à mi-parcours en 1 h 04'29 (pour une estimation
finale à 2 h 09).
Mais comme le pressentaient les spécialistes, restait à guetter les premiers
signes de fatigue de ces incontrôlables régulateurs.
Jusqu'au 35e kilomètre, Adilo et ses comparses tenaient l'affaire bien en
mains. 2 h 10 n'était-il pas l'objectif prévu ? Ce ne fut qu'un leurre.
Chemin de croix
Seul face à un vent soufflant brutalement de face, Kassim Adilo découvrait
alors les vraies délices du marathon. Sa foulée n'était plus aussi fluide
et ses dodelinements de tête laissaient prévoir le pire.
En dépit des encouragements prodigués aussi bien par les spectateurs que par
les derniers concurrents du semi-marathon, l'Éthiopien allait connaître la
première grosse défaillance de sa jeune carrière.
Au fil des kilomètres son rythme allait en faiblissant pour atteindre 3'14
entre le 38e et le 39e km, 3'23 entre le 39e et le 40e, 3'31 entre le 40e et
le 41e et même 4'32 entre le 41e et l'arrivée (ce qui équivaut à un
dernier 10.000 m en 3'45 Ð 3'50). Un vrai chemin de croix.
Mais comme derrière, les » chasseurs » pensaient plutôt place que chrono,
l'homme de tête finit quand même par franchir la ligne dans un inquiétant
état de fraîcheur. « La fin était très dure. Dès le 38e km, j'étais
fatigué. Depuis 10 km on avait le vent en pleine figure », lâcha
celui qui se présente comme « un pro du running ».
Lors de sa première tentative sur la distance en début d'année en
Allemagne, il avait abandonné au. 38e km. Un mauvais présage.
Chez les féminines, tout s'est joué dans le dernier kilomètre. Auteur d'une
course sage, la Française Carmen Oliveras remonta progressivement ses
adversaires éthiopiennes, ne cédant qu'au sprint la première place.
Très attendue, la Rémoise Elena Fétizon, n'a pu mener à bien sa mission de
terminer sur le podium en 2 h 35. Handicapée par des ennuis musculaires, la
course lui échappa dès le 23e km.
Gérard Kancel
les
réactions
Carmen OLIVERAS (2e féminine) : « D'après
ce que l'on avait dit, je pensais que le parcours était plus roulant.
Finalement, il s'est avéré très difficile, d'autant que vent s'en est mêlé.
Je suis plutôt satisfait de mon temps qui est, à quelques secondes près, le
même que j'ai réalisé à Paris.Je découvre le marathon. Aujourd'hui, ce n'était
que mon deuxième. C'est un effort qui me convient. Je suis partie avec le
groupe d'Elena Fétizon. Nous sommes passés en 1 h 17 au semi, mais elle a
coincé. J'ai alors continué et je suis revenue sur les filles de tête,
avant de m'incliner au sprint ».
Adanech Zekiros (1re féminine) : « C'est
mon premier marathon et je craignais beaucoup la distance. En fait, je m'étais
préparée pour le championnat du monde de semi-marathon au Canada pour lequel
je n'ai pas obtenu de visa. Finalement, j'ai opté pour le marathon de Reims ».
Pascal FÉTIZON : « Avec Elena, nous
étions sur de bonnes bases, celles qu'on avait décidé de respecter, soit 1
h 17'15 au semi. Mais au 23e km, d'un seul coup, Elena a eu des douleurs
musculaires et on a dû ralentir. C'est dommage, car elle a bien limité les dégâts
par la suite. Le marathon est une course particulière et peut-être qu'elle
n'ose pas encore dépasser le mal ».
Laurence FRICOTTEAUX (Efsra, 10e) : « Je
ne m'étais pas fixée d'objectif chronométrique. Je souhaitais simplement
bien terminer la belle saison que je viens de vivre. Je réalise le même
temps qu'au marathon du Touquet que j'ai disputé en préparation du 100 km ».
Fikadu DEGEFU (Eth., 3e) : « Je
pensais gagner ce marathon une deuxième fois après mon succès de 1999 en 2
h 11'33. Mais là, j'étais vraiment fatigué. Il faut dire que j'ai disputé
le semi-marathon de Saint-Denis le 2 octobre (3e en 1 h 02'14), puis, le
dimanche suivant les 10 km de Rennes (29'22) ».
Philip KIRUI (Ken, 2e) : « Je suis
content. J'améliore mon record personnel qui était de 2 h 15'40 et qui
datait de 2003. Dommage que j'ai eu des crampes en fin de course, car je pense
que je pouvais encore mieux faire ».
Gilles FRICOTTEAUX (Efsra, 1er régional): «J'ai
couvert le premier semi avec une Ethiopienne qui partait sur les bases de 2 h
30. Après, elle est passée à 3'40-3'45 au kilo. Je suis resté, moi, sur
mes bases... Cela a été dur à compter du 35e, mais, quand on est Rémois,
on va au bout. Et le public a été très présent».
Elena FÉTIZON (Efsra, 1re régionale) : «J'ai
connu un problème musculaire à partir du 23e km, qui m'a d'ailleurs perturbé
dans la préparation. Après, j'ai fini au courage. Mais je fais néanmoins
mieux que l'an dernier».
David LESCARMONTIER (UA Chauny) : «Je voulais
faire moins de 2 h 30. Mais j'ai fait la course tout seul. Je n'ai pu compter
sur l'aide de quelqu'un. Et le parcours n'est pas facile. J'ai perdu mon frère
cet été, je tenais à faire ce marathon, je l'ai fait».
José COSTA (RC Epernay) : «J'ai galéré. J'étais
parti sur les bases de 2 h 30. Mais j'ai ressenti une contracture au km
17. Impossible de finir dans un groupe. J'ai fini à l'agonie, même si je
reviens sur la fin sur David (Lescarmontier). Mon coach (son frère) ne va pas
être content...».
Franck MONTIGNY (CRAC Soissons) : «C'est mon 5e
marathon d'affilée. A chaque fois, j'améliore mon chrono. Le podium ? Il y a
du boulot (rires)... J'ai couru seul. Mais ma «vitesse» de pointe me
handicape. Je suis un diesel».
Jean-Jacques BECKER (Stade Saint-Quentinois) : «Mon
temps est moyen. C'est mon 6-7e marathon, ici, où j'ai déjà couru en 2 h
36. Ce fut un peu dur sur la fin, le vent gêne un peu aussi... Mais il faut
souligner l'ambiance, avec les scolaires qui encouragent beaucoup sur le
parcours».
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marathon de Reims
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