Les cadors au rendez-vous

Une démonstration. Tant sur le marathon que sur le semi-marathon. Francis Ingles et Thierry Guilbault ont écrasé la concurrence, samedi matin autour de Jarnac. Le Girondin a remporté la course reine, avec 4 min 30 sec d'avance sur le deuxième ! Sa victoire, il l'a construite dès le départ. Déjà, au kilomètre 17, il comptait deux minutes d'avance. Derrière, Ploix, Renouf et le Charentais Blaineau n'ont rien pu faire face à la machine bouliacaise. Malgré le vent de face, les montées et descentes d'un parcours jugé plus dur que les années précédents, il n'a pas flanché. Et avec une telle avance, il a même pu s'arrêter pour faire disparaître quelques crampes, à quatre kilomètres de la ligne. Thierry Guilbault, lui, n'a pas connu de soucis musculaires. Ni de probèmes de concurrence. Jean-Marc Jousseaume, le deuxième du semi-marathon, est relégué à 3 min 10 sec sur la ligne d'arrivée.

Pourtant, les deux hommes étaient longtemps au coude à coude. Mais le rythme du Charentais a fait craquer le Bordelais. Guilbault - exilé à Compiègne - tenait à revenir chez lui, pour participer à une épreuve qu'il adore. Et vue l'ovation reçue à son arrivée, les spectateurs le lui rendent bien.

Enfin, sur le 10 kilomètres, le Bordelais Lionel Lamy s'impose pour sa première participation, avec 30 secondes d'avance sur Julien Bres.

Quelle ambiance ! Une nouvelle fois, le marathon du cognac a fait honneur à sa réputation de course festive, que l'on peut classer dans la même catégorie que le marathon du Médoc. Malgré le fort vent (souvent de face) et une température délicate, les concurrents n'ont pas lésiné sur les déguisements. Un accessit tout particulier aux Mickeys, plus nombreux qu'à Disneyland.

À noter également la participation de coureurs venus de parfois fort loin : des Aquitains évidemment, quelques Bretons également, des Mayennais (Laval) et même des Bourguignons. Des Gueugnonnais, plus précisément. Le marathon du cognac fait le plein. Un succès que les participants expliquent par un parcours haut en couleurs, quoiqu'un peu plus difficile que les années précédentes, avec cette satanée côte avant la ligne d'arrivée. Mais le point d'orgue de la course reste encore et toujours la traversée des chais, avec ses effluves bien tentantes. Sans oublier le traditionnel cognac-Schweppes une fois la ligne franchie.

L'engouement n'est pas retombé sitôt les courses terminées. Lors du traditionnel repas de samedi soir, près de 1 300 couverts étaient prévus ! Et la randonnée pédestre d'hier matin, à la découverte du terroir et de la gastronomie charentaise, a une nouvelle fois fait le plein avec près d'un millier d'inscrits.