INTERVIEW DE DAVID RAMARD

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INTERVIEW DE DAVID RAMARD (27/05/2005)

David Ramard a surpris beaucoup de monde ce printemps par la rapidité de son adaptation sur la distance reine, et ses 2h13'41" de Paris laissent beaucoup d'espoir à cet athlète pour l'avenir, étant donné qu'il est encore jeune pour un marathonien. Sa sélection aux mondiaux d'Helsinki a été une juste récompense pour son talent et réaliser son interview pour marathoninfo a été un plaisir, le plaisir de dialoguer avec un champion vraiment sympa, et qui garde la tête sur les épaules tout en étant conscient de se qualités.
marathoninfo:D'abord je tiens à vous féliciter pour votre marathon de Paris, on savait que vous aviez des qualités pour faire un bon temps, mais beaucoup de monde ne vous attendait peut-être pas en 2h13 pour votre premier marathon, pensiez-vous pouvoir faire un si bon temps?

David Ramard: Par rapport à mon premier entraîneur, on savait que j'avais quand même de bonnes qualités pour le long. Plus c'est long et mieux j'étais, donc je pensais pas être trop mal sur marathon. Puis finalement quand j'ai pris la décision de préparer le marathon de Paris, je suis parti sur les bases de 2h12'.

J'ai lu que beaucoup de monde vous avait plus ou moins déconseillé de partir sur les bases de 2h12 avant le marathon de Paris, ce qui vous aurait un peu fait douter.

Oui c'est vrai, mais pendant ma préparation faite avec Jean-Pierre Monciaux, les temps réalisés à l'entraînement valaient 2h12'. Par rapport aux séances que faisait Jean-Pierre lorsqu'il a réalisé 2h12, j'allais même un peu plus vite que lui. Bon la différence c'est que moi c'était mon tout premier donc je n'avais pas l'expérience.

La veille de l'épreuve, j'ai discuté avec pas mal de personnes à l'hôtel, et quand j'annonçais 2h12, on me conseillait de partir sur des bases un peu moins élevées. C'est vrai qu'après j'ai eu le doute dans ma tête.

ça a joué dans votre course après ce que l'on vous a dit? Comment s'est-elle déroulée?

Non pas du tout, je n'ai pas pensé à ça. La course s'est très bien passée, il y a Hakim Bagy qui partait sur les bases de 2h12' lui aussi. Moi entre temps je m'étais finalement fixé sur 2h13', à cause du doute qui s'était insinué dans ma tête, et quand Hakim Bagy a demandé que les lièvres partent sur les bases de 2h12', j'ai finalement de nouveau changé d'avis pour partir avec eux, car derrière finalement il n'y avait personne d'autre. Je me suis contenté de suivre leur groupe, et finalement le choix s'est imposé de lui même.

Le premier semi s'est très bien passé, puis le lièvre s'est arrêté au 25ième kilomètre, on s'est alors tous regardés, personne n'a voulu mené, il faut dire que pour beaucoup d'entre nous c'était le premier marathon, donc personne n'a voulu se mouillé, et finalement ça a été encore plus facile que le premier semi!Entre le 25ième et le trentième kilomètre, c'était en footing. Ensuite ça a ré-accéléré au trentième kilomètre, mais je me suis dit que j'approchais de la fin. Donc finalement je n'ai pas connu le mur, il y a juste au 40ième kilomètre que j'ai décidé d'accélérer, et là j'ai ressenti des crampes qui me montaient dans les jambes, mais bon il n'y avait plus que deux kilomètres, il restait plus qu'à serrer les dents, les yeux, et passer la ligne!! (rires)

 

Finalement vous devez pouvoir faire mieux que 2h13' vu la facilité avec laquelle vous avez passé ce premier marathon?

Honnêtement, je pense pouvoir faire mieux, mais bon maintenant on sait tous qu'un marathon c'est une course d'un jour. Sur ma forme du marathon de Paris je pense que faire 2h12' c'est faisable.

 

Vous aviez programmé cette montée sur marathon de longue date ou vous avez pris cette décision l'année dernière?

En fait je voulais déjà monter sur marathon l'an passé, mais j'ai eu un souci avec mon employeur, je n'étais plus sur les listes de sportif de haut niveau. Préparer un marathon en travaillant à plein temps, c'est trop difficile, donc du coup j'ai préféré attendre de meilleures conditions pour pouvoir le préparer. Finalement j'ai retrouvé mon statut de sportif de haut niveau grâce à mon titre de champion d'Europe de cross par équipe, et donc j'ai pu retrouver mon travail à mi-temps. Je travaille à la poste, je travaille tous les après-midi, ce qui permet de m'entraîner le matin et le soir pour doubler les entraînements.

 

Cette année c'est Jean-Pierre Monciaux qui vous entraîne, est-ce vous qui l'avez sollicité? Depuis quand vous connaissez-vous?

Oui c'est moi qui l'ai sollicité. Je l'avais rencontré lors de quelques stages avec la fédération, J'étais dans le suivi semi marathon, et lui il était dans le suivi marathon. Lors de sa dernière sélection, pour l'ékiden à Chiba, on a eu l'occasion de faire le voyage ensemble, j'ai discuté avec lui et donc ça m'a permis de le connaître un peu plus. Lui il me voyait déjà très bien sur marathon, et moi je pensais déjà que c'était une personne en qui je pouvais avoir confiance, et qui pourrait me lancer sur marathon. Comme pour moi ça avait été difficile l'an passé, j'ai décidé de changer d'entraîneur, dans l'optique de passer sur marathon, et donc j'ai pensé à Jean-Pierre.

 

Qu'est-ce que Jean-Pierre Monciaux vous a apporté en plus?

Déjà ma façon de m'entraîner a énormément changée, avant tous les entraînement se ressemblaient, et avec Jean-Pierre j'ai trouvé d'autres façon d'aborder les séances, les entraînements cette année sont passés beaucoup plus facilement. Déjà les séances sont plus diversifiées alors qu'avant mon entraînement était plus répétitif. De plus je ne supportais pas les changements d'allure, et Jean-Pierre m'a énormément fait travailler là-dessus, et désormais j'arrive beaucoup mieux à passer ces changements d'allure dans les séances. De plus son passé de marathonien de haut niveau m'a aussi énormément aidé, il m'a donné des conseils sur les choses à éviter avant les marathons, comme par exemple ne pas manger un yahourt le matin de la course, plein de petits trucs comme ça.

 

Quand avez-vous débuté votre préparation pour le marathon de Paris?

J'ai débuté la préparation vers la fin janvier, mais j'ai été perturbé dans ma préparation par des problèmes de mollets, et aussi des problèmes de bronchite, donc en fait au final ça m'a fait huit semaines de préparation. On était parti sur dix semaines, mais il y a deux semaines où j'ai du couper pratiquement totalement.

 

Et vous avez fait la saison de cross pendant l'hiver?

Oui j'ai voulu jouer sur les deux tableaux, préparer le marathon et en même temps préparer les France de cross, et finalement je suis passé un peu à travers des France de cross, mais bon je pense que pour moi c'était quand même positif, car ça m'a permis de faire un peu de compétition. Personnellement j'ai du mal à préparer un marathon sans faire de course à côté, il me faut courir quelques week-end pour garder la motivation de l'entraînement. J'ai du mal à rester concentré sur un seul objectif, j'ai besoin de me faire plaisir quelques dimanches pour garder la motivation.

 

Quels sont les points important de la préparation au marathon d'après Jean-Pierre Monciaux?

Disons qu'il m'a fait comprendre qu'il ne servait à rien de faire des kilomètres et des kilomètres. Moi je partais au départ pour faire beaucoup de bornes, il m'a conseillé de ne pas trop en faire mais par contre dans une séance de deux heures, il ne me les fait pas faire au même rythme, on fait du travail à l'intérieur. Sur la papier ça avait l'air compliqué à passer, mais c'est tellement bien programmé que finalement ça passe tout seul. Finalement, quand je partais sur une séance de deux heures, avec le travail à l'intérieur, on ne voit pas le temps passer. Après au niveau des séances il m'a beaucoup fait travailler les changements d'allure, et pour moi ça a été très très intéressant. Il y aussi au niveau de la récupération dans les séances d'entraînement, ça a toujours été une récupération active, récupération en footing, pas en marchant.

 

Vous disiez tout à l'heure que vous sentiez que vous aviez de bonnes capacités d'endurance, or en fait vous avez été deux fois champion de France sur semi marathon en espoir (1999 et 2000). ça veut quand même dire que déjà jeune vous avez été attiré par les longues distances, car dans la catégorie espoirs ils sont encore peu nombreux à monter sur semi?

Au départ je courrais surtout sur 5000m et 10km, et puis il y avait un championnat de France des PTT sur semi marathon, je me suis senti un peu obligé de le faire, et finalement je finis mon premier semi en 1h05'40", au départ je n'espérais pas du tout faire un tel chrono, quand j'ai franchi la ligne et que j'ai vu le chrono, je me suis dit ouh là là!! Et les chronos sont très vite descendus par la suite, et c'est alors que je me suis aperçu que plus c'était long et mieux j'étais.

 

Pour revenir encore plus en arrière, à quel âge avez-vous débuté la course à pied?

J'ai commencé l'athlé grâce à un copain, il faisait de l'athlé en junior, j'avais 17 ans, tous les week-end on sortait en boîte. Lui il tournait bien car il avait fait les championnats du monde junior de cross, et en fait un dimanche matin, on rentrait juste de boîte, et lui il avait un entraînement à faire, et pour le motiver je lui ai proposé d'aller avec lui. Bon il a un peu ri au départ parce que il pensait que je suivrais pas le rythme. Le dimanche matin à dix heures, on se retrouve donc en bas de notre quartier, au départ on est parti assez tranquillement, et puis le rythme s'est accéléré progressivement, et j'ai réussi à tenir avec lui jusqu'au bout. Il a été un peu surpris que j'arrive à tenir jusqu'au bout.  Bon et puis après ça a été un enchaînement, le lendemain il avait un autre entraînement, je suis allé encore avec lui et on a fini ensemble.... 

 

Finalement, vous êtes arrivés dans l'athlé par hasard?

Bon , je savais déjà que j'avais des qualités, parce qu'à l'école je gagnais toujours les courses largement devant, j'avais une grosse marge par rapport aux autres, mais je n'ai jamais eu de prof qui m'ont conseillé de faire de l'athlé. Mais avant l'athlé je n'ai pas fait de sport en club, par contre je jouais au foot tous les jours, et pendant les vacances j'y jouais matin et après-midi, je pouvais jouer 4 ou 5h de foot par jour.

 

Vous vous êtes mis à courir finalement relativement tard également, à 17 ans ?

Oui mais bon quand on voit tous les jeunes minimes ou cadets qui tournent très vite, le problème c'est que souvent on ne les voit pas en sénior. Ils sont fatigués, ils se sont trop entraînés, ils arrivent vite à saturation à ce rythme là. Moi je suis arrivé assez tard en course à pied, et finalement je n'ai pas été saturé par un surentraînement trop jeune. J'ai débuté au club de Saint Pierre des Corps, à côté de Tours.

 

Revenons à cette année 2005, la bonne surprise a été de voir que vous avez été sélectionné pour les championnats du monde d'Helsinki, vous vous y attendiez un peu ou avez-vous été surpris par votre sélection?

En fait moi je partais à Paris sur les bases de 2h12', et je savais que même si je me plantais un petit peu j'avais des chances d'aller aux championnats du monde. J'avais vu il y a deux ans Philippe Rémond être sélectionné avec un chrono à 2h17 (en vérité 2h18'27" à Lyon), donc même en faisant 2h14 ou 2h15, j'avais quelques chances d'être sélectionné. Donc en vérité ce n'est pas pour moi une très grosse surprise, je pensais bien avoir des chances de sélection après mon temps de Paris. De plus trois semaines avant Paris, Jean-Jacques Rénier m'avait demandé de faire une prise de sang au cas où...

 

Que pensez-vous de l'équipe sélectionnée, on a l'impression que cette année s'est opéré un changement de cap par rapport à la sélection?

Ben le problème c'est que les gros du marathon que sont el Himer, Benoit Z et Lahssini n'ont pas répondu de façon favorable à la sélection, donc ils ont pris les gars qui suivaient. Après si je suis surpris, oui et non, ils ont pris les athlètes qui sont dans les meilleurs chronos de l'année.

 

Vous que pensez-vous que des athlètes qui ne répondent pas favorablement à une sélection en équipe de France?

L'an passé encore, je ne les comprenais pas, je trouvais même cela inadmissible de refuser une sélection en équipe de France. Mais quand on a connu ce qu'est la préparation, le marathon et l'après marathon, je me pose des questions. Même encore aujourd'hui, je pense pas avoir encore récupéré totalement. J'ai commencé la préparation fin janvier, là on est fin mai, et finalement j'ai consacré quatre mois pour une seule compétition, le marathon de Paris. Donc pour des gars qui ne vivent que de ça, c'est un problème, il faut le comprendre.

 

On en revient toujours à la même chose, le marathon devrait être distingué des autres disciplines étant donné la préparation que cela demande?

Oui, je pense que oui. En plus des marathons au maximum on en fait trois dans l'année, si sur ces trois là il y en a un ou deux où l'on passe à travers, au final il en reste plus beaucoup!! Honnêtement, maintenant je comprends, surtout pour des gars comme El Himer ou Benoit Z qui ont de super chronos, ils sont invités quasiment où ils veulent maintenant, et pour eux c'est difficile de refuser des invitations qui sont proposées. Je ne pense pas que ces gens se foutent du maillot bleu, je pense que si on leur offrait pour les championnats du monde juste la moitié de ce qu'on leur offre dans un grand marathon, ils l'accepteraient.

 

Justement pour les championnats du monde d'Helsinki, quels seront vos objectifs?

A mon avis déjà ce sera plus une course d'équipe, je n'en suis pas certain mais je le vois bien comme ça, et moi je repartirai sur les mêmes bases que pour Paris. Je ne pense pas que ça aille beaucoup plus vite devant de toute façon, mais pour ce qui est de mes ambitions, je ne veux pas trop m'avancer, ce que je sais c'est que je vais le préparer du mieux possible, et bien sûr je vais essayer de faire la meilleure place possible, mais là c'est compliqué pour moi de vous donner un objectif précis.

 

Vous allez faire la même préparation que pour le marathon de Paris?

Je vais le modifier un peu je pense, car j'ai encore le foncier du marathon de Paris, et donc je vais partir sur une préparation plus courte. Et puis je vais encore avoir du foncier en plus, je vais participer par exemple aux championnats de France de semi.

 

Vous avez déjà programmé vos courses?

Oui je vais participer à un 10km à Clermont-Ferrand, après je vais faire les championnats de France de 10 km, et après je fais les 10km de Langueux. En fait je fais ces courses pour retrouver du rythme, faire un peu de vitesse, pour essayer de retrouver les allures que j'avais avant sur cette distance, car j'ai perdu un peu je trouve au niveau fluidité.

 

Est-ce que vous pensez que le fait d'être passé sur marathon va vous apporter un plus au niveau notoriété? Et êtes-vous déçus que l'on ait pas parlé du tout de vous pendant la retransmission télévisée?

Déjà je le vois, le changement est énorme, déjà j'avais un bon niveau sur 10km et semi, mais le fait d'être passé sur marathon, c'est tout de suite plus médiatique. je le vois rien qu'à la réaction des gens sur mon lieu de travail.

Pour ce qui est de la retransmission.. Au mois d'avril j'avais hésité entre les marathons de Londres, Rotterdam et Paris, et j'ai choisi Paris par rapport justement à la retransmission télé, et là du coup je dois dire que j'ai été un petit peu déçu, disons que pour l'année prochaine du coup je réfléchirais à deux fois. Après avoir montré le groupe de tête, ils sont de suite allés plus derrière, ils n'ont pas fait voir nos arrivées, ils sont passés directement aux filles.

 

Vous connaissiez Ahmed Ezzobayry qui finit juste devant vous?

J'avais fait sa connaissance lors de l'ékiden à Chiba dont je vous avais parlé précédemment, il était sélectionné lui aussi. C'est vrai qu'il a énormément de qualités, et je savais qu'il pouvait passer sur marathon. Le problème, je pense qu'il n'a pas été très bien suivi avec son ancien entraîneur, et le fait d'en changer a du l'aider à retrouver son niveau.

 

L'équipe de France semble être assez homogène cette année?

Oui ben tant mieux finalement, je pense que la meilleure chose à faire c'est de courir ensemble, d'être en équipe, s'entraider, et essayer d'aller le plus loin possible ensembles.

 

Avez-vous conscience que les gens vont peut-être attendre un peu plus de vous maintenant?

Oui un petit peu, même déjà par rapport à mon employeur, je vois que déjà il me mettent un petit peu la pression. Bon il;est certain que moi je vais vraiment donner le maximum pour réussir la plus belle course possible, bon mais après c'est un marathon, et ce n'est pas parce que je vais faire de bons entraînement que ça va forcément passer le jour J. Mais ceci dit, je pars confiant, après tout va dépendre de comment va se dérouler la course, d'autant plus qu'il peut faire chaud et que la course part à 14h30, ce sont des conditions particulières. Alors ça peut être tout bon comme tout mauvais...

 

Votre avenir plus lointain, vous le voyez sur marathon maintenant je suppose? Est-ce que vous vous êtes fixés des objectifs en terme de temps pour l'avenir?

Oui je vais surtout m'axer sur le marathon, mais je me rend compte que depuis ma préparation pour Paris, je n'arrive pas à retrouver la foulée que j'avais avant le marathon, et j'ai un peu de mal à m'y faire, je n'arrive pas à retrouver l'amplitude que j'avais dans ma foulée.. Mais bon c'est sur que maintenant je vais plus m'axer sur marathon que sur 10km ou semi.

Je pense (il insiste sur le "je pense") pouvoir me rapprocher des 2h10' à l'avenir, mais ensuite pour ce qui est de passer sous cette barrière, c'est autre chose.

 

Dernière question, est-ce que vous avez le temps de faire autre chose en dehors de la course à pied?

Je n'ai pas énormément de temps pour faire autre chose, bon en ce moment je ne suis pas encore entré dans ma préparation pour le marathon, donc pour l'instant ça va, j'arrive à faire encore deux ou trois choses à côté, mais en préparation marathon, non.

Bon mais tout de même, ça ne m'empêche pas de sortir de temps en temps le soir, je ne devrais peut-être pas le dire, mais certains athlètes m'ont dit que j'avais peut-être perdu un peu de jus avant le marathon car j'étais un peu trop sorti. Finalement, je n'ai pas été concentré au maximum pour Paris.. Mais bon avant les championnats du monde, on sera en stage à Fond Romeu, donc finalement ça va me permettre d'être un peu plus sage (rires).

 

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