interview andre sicot

INTERVIEW D'ANDRE SICOT (08/12/2008)

Depuis un moment, l'idée me titillait d'interviewer André Sicot, en effet ce breton est présent sur le circuit depuis pas mal de temps, ce routard qui n'est pas passé par l'école de la piste, ce dur au mal est présent dans les classements et sur les podiums depuis les années 90 et malgré les années qui passent, il semble inaltérable à l'image du granit que l'on trouve sur les côtes bretonnes. L'occasion m'a donc été donnée de pouvoir échanger avec lui et j'ai voulu vous faire profiter de l'expérience du bonhomme d'une part pour vous permettre de mieux le connaître et d'autre part pour qu'il nous donne sa vision de la course à pied, ses méthodes et qu'il nous fasse tout simplement partager son expérience. Voici donc les meilleurs passages d'un entretien à bâton rompu avec un personnage et un des meilleurs vétérans français.

marathon-info: Bonjour André, alors tout d'abord je souhaiterais que vous vous présentiez un peu

Donc je viens d'avoir 47 ans, je suis natif d'un petit village de 250 âmes qui s'appelle Aubigné en Bretagne.

Depuis quand pratiquez-vous la course à pied, et à quelle âge êtes vous monté sur marathon?

ça doit faire 25 ans que je suis licencié au club de la JA Melesse, au départ je courrais à 12 ou 13km/h comme ça puis je me suis licencié à la JA Melesse car c'était à une dizaine de kilomètres d'Aubigné où j'habitais. Et puis je me suis fait des copains, toute une équipe avec Christian Delerue et c'est pour cela que je me suis licencié à Melesse. Bref tout cela m'a amené petit à petit à progresser. Et c'est vrai que le club de Melesse a une bonne réputation, on a du être 6 ou 7 coureurs en moins de 2h30, des gars comme Patrick Helleux, Serge Drouin, Fresnel, Roulle....... On a obtenu quelques titres par équipe aux championnats de France.

Pour ma part je courrais un peu comme ça quand j'étais en CAP mais sans plus, j'étais pas un fana de course à pied, ni d'autres sport d'ailleurs, je touchais un peu à tout, tennis de table, voile, mais pas de foot j'avais trop peur des coups. Après j'en ai fait un peu à l'armée, mais en fait tu vois j'ai commencé très bas moi, je n'ai pas fait du tout de piste, je suis un routard comme disent certains. Après ben je suis au club et j'ai fait mon premier marathon au bout de 6/7 ans, je crois que mon premier marathon était à Rennes, je ne me rappelle pas quelle année c'était... Faut dire que j'en ai tellement fait... Je crois que pour mon premier j'avais mis 2h50, dans ces eaux là. ça devait être à tout Rennes court oui. Mais bon j'ai mis 10 bonnes années avant d'arriver à un niveau national.

Est-ce que c'est le fait d'avoir évoluer dans une équipe où il y avait beaucoup de marathoniens qui vous a poussé vers la distance?

Ben oui tout à fait, je crois que c'est ça qui m'a poussé d'aller sur marathon, il y avait une bonne ambiance et l'entraînement était adapté aux conditions des gars, selon notre métier notamment, on s'entraînait pas forcément tous à la même allure. A l'époque on était une dizaine à s'entraîner sur Rennes, et c'est là qu'on a formé des groupes sur le marathon.  On a tous progressé au fur et à mesure. La JA Melesse a une bonne réputation, la seule chose c'est qu'on a pas d'athlète de très très haut niveau, mais bon dans notre équipe on travaille tous hein, c'est pas comme certains qui font que ça.

Votre meilleure performance a été à Nantes en 1997 en 2h20

Oui en effet, c'est venu progressivement, avant j'en avait fait quelques unes en 2h22, mais je ne m'entraînait pas toujours forcément bien, parfois trop. C'était une époque où on s'entraînait pas au cardio, on faisait plutôt à la sensation. Et puis aucun de nous n'avait le même métier, moi je m'entraînais parfois trois fois par jour dans les grosses semaines. Comme je suis charpentier le matin je me levais à 6h, je faisais une heure le matin, une le midi, et une le soir, ça fait de grosses semaines après huit heures de boulot!

Il faut que la famille suive dans ces cas là!!

Ben disons qu'au départ j'étais célibataire, ma femme quand on s'est marié elle m'a épousé avec!! (rires). C'est d'ailleurs dans ces années là que j'ai obtenu mes meilleures perfs, qui sont de moins de 31min au 10000 et 1h06'59" au semi.

Tu n'as pas de regret de ne pas avoir fait un temps sous les 2h20?

Ah ben si quand même, c'était un objectif que l'on avait avec un copain, lui c'était moins de 2h25 et moi moins de 2h20. Je partage ce regret avec Patrick Helleux qui est du même club que moi (j'ai une pensée pour lui car en ce moment il soigne une blessure), c'est le regret que l'on a eu, passer de l'autre côté des 2h20...Si l'on avait passé cette barrière, on serait peut-être plus reconnus que l'on ne l'est maintenant. Après qu'est-ce qu'il m'a manqué pour passer cette barrière, je dirai peut-être le boulot, quand tu travailles 8h par jour et que tu dois faire 170/180 km par semaine, ça devient chaud. 

Quels sont vos meilleurs souvenirs de marathonien?

Pff, il y en a eu tellement!! un des meilleur souvenir, mais que l'on a eu après coup, c'est quand on a été champion de France par équipe à Paris, je crois que c'était en 1996 mais suis pas sûr de la date...(NDLR: c'est bien 1996) J'avais fait 2h26...Mais en fait on a pas réalisé sur le coup parce que dans les grands marathons comme Paris, on ne s'occupe que de l'élite, et nous on est passé un peu à travers alors que c'était pourtant les championnats de France.

A ce propos il n'y a plus de championnat de France cette année, quel est ton sentiment sur la question?

Ben pourquoi ils font plus de championnat de France, on a du mal à comprendre. ça permettait quand même de réunir les gars et d'avoir des objectifs derrière. Ca évite de s'éparpiller, ça permet de se voir, et dans ces cas là on pourrait aussi supprimer les championnats de France de cross qui ne servent à rien non plus puisqu'on envoie pas forcément le champion de France aux championnats du monde. De toute façon quand on voit qu'il n'y a eu qu'un seul français aux jeux olympiques....

Ceci dit quand on regarde les résultats des derniers championnats de France, il faut bien reconnaître que le niveau a bien baissé...

Ben regarde quand j'ai couru en 2h20, maintenant je serais considéré comme faisant parti des meilleurs français, alors qu'à l'époque on était rien si on faisait pas moins de 2h20. C'est sur que maintenant j'aurai été plus reconnu qu'à l'époque. Je devais être autour de 49ième français tout en étant en 2h20...Oui c'est sur que la baisse de niveau a amené peut-être la disparition des France, mais bon il y a aussi peut-être trop de fric en jeu maintenant.

L'ambiance des France de maintenant est elle différente de celle que vous avez connu dans les années 90?

Tout dépend de qui organisait, car dans les grosses villes, les gros marathons, ça passait plus ou moins à côté. Tandis que dans certaines régions on était vraiment considéré, on nous faisait monter sur le podium, on était pas mis de côté par rapport aux élites. Par contre dans les années 90, les championnats de France avaient l'avantage de servir de sélection pour les mondiaux, alors obligatoirement le niveau de la course était plus relevé. Quand on voit des Pierre Levisse ou des Watrice qui venaient, c'était quand même beaucoup plus relevé. Maintenant la qualif on la fait à Paris, et pourquoi Paris parce que c'est comme ça... On préfère aller sur de grands marathons que sur des marathons de moyenne importance.

Toi qui a fait de nombreux marathons, est-ce que certains t'ont particulièrement marqués?

Ben moi j'ai bien aimé New-York mais le parcours est dur, mais ce qui est remarquable sur ce marathon c'est que selon le quartier où tu te trouves t'as l'impression de te retrouver dans des pays différents. Quand tu passes chez les jésuites, c'est vachement strict. Mais celui que j'ai préféré à l'étranger c'est Londres, le parcours est aussi assez roulant. Cette année j'ai fait celui de Chicago mais j'ai galéré et dans ces cas là t'apprécie moins mais c'est super aussi. Mais tu vois quand tu fais Paris à côté des marathons américains c'est pas du tout pareil, déjà moi quand j'ai fait Paris c'était la galère pour se placer, peut-être que ça a changé maintenant. A Chicago, à part les élites qui partent 5 minutes avant, tu te retrouves devant avec mes temps de référence, tandis qu'à Paris quand tu demandes un dossard préférentiel c'est un peu plus la cohue, il manque un peu de discipline, je parle pas forcément au niveau de l'organisation, mais des coureurs, les gens veulent se mettre devant.  Mais ça fait quelques années que j'ai pas fait Paris, peut-être que c'est mieux maintenant.

Sinon en France il y a des marathons que tu apprécies particulièrement?

Un qu'on appréciait bien c'était Aubigny sur Nère, mais il n'existe plus. Sinon il y a Cheverny qui est pas mal, Caen aussi est très bien, j'aime bien ce marathon.

Est-ce que le marathon pour toi représente une épreuve particulière en course à pied?

Ben c'est vrai que le marathon c'est aller au bout de soi-même. Quand on regarde maintenant ce que font certains sur piste, quand on courrait on avait l'impression que pour eux on était des rigolos, et puis quand ils se mettent sur la distance ils n'arrivent pas à faire les performances que l'on a fait. Le marathon demande une préparation et une condition physique assez importante. Quand t'arrives devant le mur, ben faut aimer se faire mal.. Tu vois dans toute la quantité de marathons que j'ai fait ben j'ai du en faire que deux ou trois sans m'arrêter, même dans les meilleurs chronos. J'ai eu vraiment des coups de blues par moment, mais je repartais avec la volonté derrière. Je crois qu'un des seul où je me suis pas arrêté c'est quand j'ai fait mon meilleur temps à Nantes.

Quels sont d'après toi, pour quelqu'un qui veut faire une perf sur marathon, les grands principes sur lesquels tu le conseillerais?

Ben déjà ne pas avoir peur de faire des kilométrages, sans avoir peur de doubler en kilométrages pour certains, ça dépend de ce qu'ils veulent, et essayer de se servir du cardio, qui est un moyen de savoir dans quel état on est. Et puis pour moi le meilleur moment pour faire un marathon c'est le mois d'avril, l'hiver on peut s'entraîner sans perdre trop d'énergie. Quand il fait froid on dépense beaucoup de calories mais on compense derrière car on mange beaucoup plus, et on  transpire moins. C'est plus dur de s'entraîner l'été je trouve.

L'autre chose c'est de savoir ne pas aller trop vite à l'entraînement, on dirait qu'il sont tout le temps à fond, ils ne pensent pas qu'au marathon. Moi je trouve qu'ils font trop de fractionné, de 1000m. Faut aller à mon idée progressivement en montant au niveau préparation. J'en vois qui font des séries de 1000m à bloc avant d'entamer leur préparation marathon parce qu'ils ont peur de ne pas avoir assez de vitesse. Pour moi la prépa il vaut mieux la faire en montant progressivement en endurance, et finir par du fractionné assez court pour éviter de casser la machine. Pour moi la prépa pour un marathon s'achève trois semaines avant l'épreuve, trois semaines avant tu montes au maximum cette semaine là et tu fais un semi. Et après t'as trois semaines de récup derrière, et tu descends progressivement pour être au top... normalement... Après ça dépend aussi des conditions. Moi je sais que je fractionne très peu, je fais pas de piste, pratiquement jamais, sauf à la rigueur quand il y a un meeting. De toute manière en plus moi tu sais je m'entraîne où je travaille, comme je suis charpentier, je vais sur les chantiers, et j'essaie de m'entraîner deux fois par jour, avant trois fois mais moins maintenant car j'ai du mal à encaisser et y'a la vie de famille derrière.

Si on réfère aux magazines spécialisés et ceux qu'ils préconisent actuellement, pour eux ce que tu présentes c'est plus ou moins la "vieille méthode, car maintenant beaucoup de monde pense qu'il faut éviter d'accumuler les kilomètres. Et pourtant quand on regarde les résultats que vous aviez à l'époque...

Il y a peut-être du pour et du contre, je veux dire peut-être que l'on ne faisait pas assez de qualité, on montait pas trop en puissance derrière. On travaillait à 13/14 mais on ne montait pas par paliers, on faisait surtout du kilométrage... Bon puis aussi un autre truc faut pas se baser forcément sur les meilleurs, parce que untel à fait ceci, faut faire la même chose, alors que c'est pas forcément adapté à la morphologie de la personne. Quand je regarde les magazines, c'est pour la préparation du marathon, vous faites ceci, mais c'est pas étudier par rapport à la personne, au boulot qu'elle fait, tout doit être pris en compte. Moi par exemple je me contente de dormir 5h par jour, mais certains auront besoin de plus de sommeil.

Ma préparation je la fais plus ou moins comme ça: je monte en puissance, je descend une première fois, et je remonte une deuxième fois pour trois semaines avant le marathon avoir le maximum de kilométrage, et je finis avec un semi, les trois dernières semaines tu dois pas cogiter, tu sais déjà si t'es prêt pour le marathon, et c'est là qu'il faut avoir de la vitesse derrière. Pour le semi, tu n'as pas d'objectif, tu te cales pas sur lui, il est là pour ta préparation. La semaine où tu fais le semi, tu dois faire une grosse semaine, pour enchaîner sur la fatigue. Ca te donne des bases sur ce que tu es capable de faire. Après il reste plus qu'à bien gérer la descente vers le marathon progressivement. Mais encore une fois ce qui marche pour moi ne marchera pas forcément pour un autre, il faut apprendre à bien se connaître.

Et pendant un marathon, comment aimes-tu courir? essaies tu de courir en négative split?

J'ai tendance à partir trop vite, mon entraîneur me l'a souvent dit. C'est à dire que je vais dans un marathon pour faire une performance, donc en règle générale j'essaie de passer en moins d'une heure 16 au semi, en me disant que je pourrais faire mieux. En fait l'idéal c'est de trouver le juste milieu, ne pas partir trop vite ni trop doucement. A Chicago dernièrement mon cardio était à 166 et c'est mon maxi, suis passé au semi en 1h15, mais j'ai très mal fini en 3h, alors que si j'avais tenu un rythme de 154-156, j'aurai sans doute mieux tenu, j'aurai pu être en 2h35/36. Mais bon pour Chicago en plus ma préparation n'avait pas été idéale, je m'étais blessé au trail du Mont Blanc, j'ai repris par force et courage, en boitant. En fait je me suis forcé à reprendre car j'avais Chicago derrière, mais j'aurai du couper plus de temps. En plus 8 jours avant Chicago je me blesse à une côte, mais après je suis parti comme si j'étais en forme, car même si t'es blessé tu gardes certaines notions de temps dans ta tête.

Tu viens d'avoir 47 ans, tu n'as pas envie parfois de te dire que t'as plus rien à prouver et te contenter de courir pour le plaisir?

Ben je dirai qu'en ce moment c'est peut-être un peu ça. Mais ce qui me pousse, c'est d'avoir des objectifs derrière, si j'avais pas d'objectifs... là en ce moment j'ai le marathon des sables à préparer, et donc ça me pousse à m'entraîner, je crois qu'il est important d'avoir des objectifs.

C'est la 5ième fois que tu fais cette épreuve, tu l'apprécie particulièrement?

Ben en fait tu vois c'est mon patron qui me la paye (rires), c'est un fana de longues distances!! J'ai passer quinze ans avec un patron qui était tout le contraire de celui que j'ai actuellement. Et donc grâce à lui j'ai fait 4 marathons des sables, une fois la diagonale des fous, et puis le Mont Blanc cette année que j'ai pas pu finir à cause d'une petite déchirure au niveau de la cuisse.

Tu gardes quel souvenir de tes quatre marathons des sables?

Ben le souvenir que c'est très dur!! (rires), mais paradoxalement c'est l'année dernière que j'étais le mieux. La première année j'ai beaucoup souffert de la chaleur, j'ai fini 10ième. Le problème c'est qu'il faut arriver frais. En fait tu vois le marathon des sables je vais plus l'intégrer dans une préparation qui me sert pour plus tard, pour moi c'est une grosse semaine.  Mais j'en chie si je puis parler ainsi!! Mais en fait tu vois si j'y reviens c'est qu'on le fait par équipe, si je le faisais à titre individuel, ce serait beaucoup plus dur, car en équipe on a un but qui aide à aller au delà de soi-même, car tu cours pour une bonne cause,  car physiquement c'est plus dur qu'un marathon.

On a l'impression quand même qu'en ce moment tu rallonges les distances

Non tu vois c'est comme ça mais moi je préfère rester sur marathon. J'y vais car bon c'est de beaux voyages, on me donne l'opportunité de le faire et faut en profiter. Sinon je serais pas aller au Maroc ou à la Réunion faire la diagonale des fous.

Quelle est l'épreuve ou tu as le plus souffert?

A la Réunion, j'ai souffert les 5 derniers kilomètres, j'ai mis deux heures à les faire. Je n'ai souffert que ces deux heures là. Mais je marchais sur des oeufs, j'avais l'impression d'avoir les pieds complètement en charpie, de plus rien avoir dessous, alors qu'ils étaient juste frippés, y'avait plein de bourrelets dessous avec l'humilité. Dans les grosses épreuves comme ça j'ai remarqué que j'appréhendais plus la nuit. Je me rappelle aussi d'un marathon des sables où il me restait une dizaine de kilomètres à faire et je marchais au radar, dans ces cas là tu suis les lucioles. T'es dans le désert et le moindre caillou te fait trébucher, et c'est là que tu demandes pourquoi t'es là, plein de choses te passent sur la tête. Ah c'est sur que dans ce type d'épreuves tu en apprends beaucoup sur toi même.

Tu fais des trails souvent?

J'aime pas trop, en fait j'aime pas trop les épreuves où il faut changer de rythme, j'ai du mal à passer.

Et faire du 100km ça t'a jamais tenté, vu que tu as fait des épreuves comme la diagonale des fous ça doit pas t'effrayer!

En fait j'ai tenté le 100 bornes à trois reprises, mais si tu veux je l'ai tenté en gardant l'esprit marathon. Là première fois c'était à Cleder, et quand on est arrivé sur le sable, j'ai eu mal dans le dos, j'ai plié bagage vers le 50ième. Pour ma deuxième tentative, j'étais de mariage la veille, j'ai du faire un peu trop le con, et j'ai fait 25 bornes et j'ai eu une vertèbre qui s'est déplacée, et hop à nouveau j'ai plié bagages (rires). Pour le troisième j'avais pas fait le con, mais au bout de 25 bornes j'ai eu une contracture au mollet, mais bon j'ai fini quand même, en 14heures...J'ai fini parce que je m'étais mis dans le tête que je le finissais, mais avec ma contracture j'ai galéré. Mais bon après c'est des copains qui m'ont ramené, moi je pouvais même pas descendre de la voiture!! Mais bon le lendemain j'allais quand même au boulot en courant, en fait j'étais mort mais j'avais pourtant pas l'impression d'avoir couru.

Là j'ai accompagné un copain sur le 100 bornes, Albert Vallée, il a mis 7h44, c'est un spécialiste de la distance, il avale ça comme un marathon, il a du en faire 5 ou 6 cette année, et ça le gène pas. C'est un cent bornard pur. Il a quand même fini 3ième de la badwater aux états-unis. Alors là si tu veux je vais avec lui au marathon des sables, on va se faire plaisir ensemble.