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Après les autres courses du
samedi (100 et 65 km), c’est au tour du marathon et du semi-marathon le
dimanche matin. Un temps idéal nous accompagne, un peu frais au départ à 8h
puis presque chaud après midi. Ca part plutôt doucement. Mon
cousin Michel B. n’a aucun mal à suivre, lui qui est habitué à des départs
beaucoup plus rapide. Je lui ai conseillé ce marathon en préparation du
championnat du monde de trail à Serre-chevalier le 12 juillet prochain qu’il
va courir. Moi, je tiens les premiers (12) jusqu’au 10ème puis je
lève le pied car ma douleur au genou revient et j’ai un mal de gorge qui me gêne
un peu. Je marche dans les cotes caillouteuses à souhait et les descentes ne permettent quasi pas de courir vite tout au moins, sous peine de chute immédiate. Je passe en 1h40 au 21 km. Cà va, je suis assez content. Je suis seul depuis longtemps et
attaque les 2 grosses montées prudemment mais sûr de moi. D’ailleurs
personne ne me double, je reprends même deux gars. Je passe au 32ème km en 2h57’ et il ne reste presque que de la descente. Mon terrain de prédilection. J’espère en rattraper d’autres. Je plonge dans un couloir étroit,
autrement dit une rigole de 20 cm de large avec bien sûr des pierres instables
entre des branches de chênes. D’un coup, je me retrouve avec plein de monde
devant et derrière moi. D’où arrivent tous ces coureurs ?
C’est ceux du semi-marathon qui descende aussi par ce sentier. Je
descends 300 m et des spectateurs crient « le marathon c’est pas par-là,
ici c’est que le semi, oui, oui, que le semi ! »
Certains d’avoir mal vu les petites pancartes, je fais demi-tour et
remonte les 300 m en heurtant les coureurs du semi qui descendent vite. Nous
sommes 3 marathoniens dans le même cas. Revenu au sommet de la crête, on voit
une pancarte marathon à 5 mètres qui nous dirige vers une autre descente. On
fonce… Le coureur qui est avec
moi affirme « si, si c’est par-là, c’est la fin il reste plus que 6
km, c’est normal on passe deux fois au même endroit ! » Et l’on
se retrouve où on était il y a près d’une heure. On vient de passer du 33ème
km au 27ème !!! Je
double des coureurs qui étaient une heure derrière moi ! Ecœuré, dépité, en colère…
Je recommande vivement à l’équipe organisatrice de ne pas provoquer un mélange de coureurs sur un sentier très étroit où chacun bien sûr ne pense qu’à sa course et ne sait même pas qu’il y a deux courses à la fois. A part ça bravo à Jack Peyrard
et toute son équipe pour ses multiples organisations dans le même WE. Pendant ce temps, mon cousin Michel Bégonin arrive triomphalement en 3h23’… Il a 53 ans dans quelques jours ! Superbe coupe. |