Nous arrivons samedi matin dès 10h.  mon épouse et moi, sur la plaça Catalunya, après seulement 1 h. de vol depuis Lyon via la navette aéroport. Il faut dire que le réveil a sonné à 4h30 !

Je vais chercher mon dossard et le joli maillot orange dans le grand hall des sports au dessus des fontaines magiques, à quelques centaines de mètres d’où sera donné le départ demain matin à 8h30.

Pasta gratuite même pour les accompagnateurs, puis un tour dans les allées où les plus grands marathons d’Europe font leur pub. L’après-midi, un aller-retour pédestre sur la Rambla s’impose. Animations de rue garanties. Arrêt obligatoire chez Désignal entre autre, il faut bien contenter « tout le monde » !

Dimanche, 7h45,  la pression commence à monter lorsque je sors du métro à « Sants estaccio ». Des dizaines de coureurs s’échauffent déjà …

Les élites partent 2’20’’ avant nous. Pas trop de bousculade au départ et dans les 1ers km malgré les 15075 coureurs annoncés, car j’ai la chance d’être dans le sas des moins de 3h. Mais derrière ?

J’ai décidé de passer en 1h29min au semi et de tenir le ballon des 3H. le plus loin possible. 5 premiers km en 21’21’’ malgré la légère montée. Puis 20’47’’ et 21’01’’ les suivants. Ça va vite mais je me sens bien ; le rythme est soutenue pour ne pas dire élevé pour moi mais je tiens bon. Je m’alimente en gel (une seule bouchée à chaque fois) tous les 5 km.  Derrière le ballon c’est serré, je suis gêné pour prendre plus à droite ou à gauche, alors dès que possible ( càd au 8^ème km)  je force un peu  pour être devant où il y a plus de place.

Après le 2eme passage au Camp-Nou, il y a une légère descente, je boucle les 6 et 7^ème km en 4’03’’ et 4’04’’.  Sur la « Grand Via » les 11, 12 et 13 km en 12’16’’ !  Tous va bien mais combien de temps vais-je tenir à ce rythme ? Je me dis que si je n’essaie pas, je ne saurais jamais ! alors, allons-y !

Le temps idéalement frais au départ tend à s’échauffer, on passera de 7/8° à 13/15 vers midi. J’ai mis des manches longues, je ne le regrette pas car il fait frais là où le soleil n’est pas encore arrivé. Un aller-retour de 5km sur la « diagonal » pour aller frôler la « Torré Agbar »  bien après avoir salué la « Sagrada Familia » ; j’aime pas les grandes lignes droites mais ça permet au moins de voir ceux qui sont devant et derrière. Les rues sont très larges.

Mais… le temps va commencer à tourner à l’orage après le 25ème km. Un peu mal aux abdos et à un genou de temps en temps, et les jambes qui ne répondent plus aussi bien qu’avant* ! Je passe au 30^ème km  en 2h08’ et quelques sec. c’est encore pas mal du tout (pour moi).

Plus que 12km, c’est rien mais c’est énorme. Je comprend vite que ça va être dur. Alors j’adopte la philosophie centbornarde : jamais vite mais jusqu’au bout.

Les km vont quand même passer assez vite grâce aux très nombreux spectateurs mais … ma montre se moque de moi en me disant « 4’48’’  4’53’’  et même 5’11’’ pour le pire : le 36^ème ! »

Finalement ce sera 3h07’11’’_ raté pour les moins de 3h05’.  Je ne suis pas cassé, pas exténué, même pas en colère, d’ailleurs tout l’après-midi, je marcherai sans problème plusieurs km  pour aller visiter le parc Guell, mais ça m’était impossible d’aller plus vite dans les 10 derniers*.

L’immense et grouillante aire d’arrivée

Sur le site dès le lendemain : temps de passage individualisés !

Alors satisfait ou déçu ? je retiendrai satisfait car 972^ème sur env. 15000, ça fait plus de 14000 qui voudraient être à ma place ! et je me dis que si j’ai tenu 2h à plus de 14km/h cette fois, je tiendrai 2h1/4 la prochaine fois, 2h1/2 la …. De toutes façons pour tenter d’être de nouveau sous les 3h je suis obligé de prendre des risques. C’est sûr pour Annecy je partirai à la même allure.

Pour Cheverny je pense que je serai plus prudent pour mieux finir car le circuit est un peu plus dur.

Monsieur Marathon n’est pas une science exacte et c’est très bien comme ça ! 

Bises à toutes et un salut sportif à tous ceux que j’ai rencontrés à Barcelona !

retour aux chroniques