Pendant 2 semaines après Barcelone, j’ai ressenti de nouveau une petite douleur au genou droit après 15 à 20 km aux entraînements. La motivation s’en est ressenti et, par obligation, le kilométrage/semaine a diminué fortement. Puis à 8 jours de « réattaquer » Cheverny (déjà couru en 2009), je me suis fais un peu violence pour aller courir un semi près de Valence. Couru à plus de 14 à l’heure, j’étais plutôt rassuré au bout des 21km. 

Mais ce dimanche 3 avril, au départ devant le château, vu la petite forme du moment et le risque de nouvelles douleurs au genou, le maître mot est « prudence »

            Arrivés vers 15h sur place, je récupère mon dossard (N°80) avec, pour chacun, une bouteille de blanc AOC « Cheverny 2009 », un paquet de galettes au beure Saint-Michel et le maillot illustré au dos du Capitaine Haddock courant après le gâteau d’anniversaire des 10 ans de ce marathon. Lequel, cette année ne tombe pas le même jour que Paris.

            Sous un chaud soleil, une visite du château s’impose après un coup d’œil sur les vieilles voitures exposées juste devant les magnifiques pelouses. Une vingtaine de Bugatti et autres sont de sortie ce WE pour démontrer le savoir-faire des quelques passionnés.

            Magnifiquement bien entretenu, ce château dont je vous recommande la visite.est le plus célèbre de l’histoire de la bande dessinée grâce à Hergé  qui s’en est inspiré pour créer Moulinsart dans « Les bijoux de la Castafiore ».

Puis la pasta-party en musique et avec  les facéties du professeur Tournesol est un moment inoubliable !

Dimanche 7h. Il pleut. Comme prévu. 8h , 8h30, il pleut toujours ! comment s’habiller ? La pluie diminue et, comme il ne fait pas froid, 12°, j’opte pour le maillot classique, petites manches. N’ayant pas l’intention de rester sans bouger un ¼ d’heure, je vais sur la ligne de départ au dernier moment et je suis coincé derrière quelque 1000 concurrents. Il me faudra 40 secondes pour passer la ligne après le coup de pistolet. Et 4min 50sec. pour le premier km  en zigzaguant et prenant des risques sur le bas-côté. Ça part mal !

J’ai décidé de passer en 1h35’ au semi ; càd plutôt décontracté. D’ailleurs un chrono final de 3h10’ me conviendrait et surtout, sans ressentir le genou.  J’en profite pour respirer bien à fond, ce que je ne sais pas ou mal faire. 44’ 45’’ aux 10 km. Tout va bien. Le chemin vallonné  en forêt nous badigeonne les mollets et j’évite toutes les flaques d’eau. On retrouve la route. Quelques mots  à une féminine que je rattrape et qui me dit qu’on avait terminé ensemble au « Lubéron », mais oui, je me souviens bien.  Et puis un grand devant moi qui « roule » à la même allure depuis 2km. Je le rattrape et nous allons courir près de 20 km ensemble. Je marche 10 mètres à chaque ravito et mange du chocolat et biscuit 4/4 ou petit morceau de banane. Ça passe bien.

            Passage au semi en 1h24’00’’ puis retour devant le château vers le 23^ème km sous les applaudissements de la foule. Je suis très bien physiquement mais n’essaie pas d’accélérer. C’est vers le 30^ème où mon compagnon Philippe dont c’est seulement le 2^ème marathon doit, à regret sûrement,   me laisser partir.

Commence alors une autre course pour moi. Le top pour un marathonien : une sensation de fraîcheur physique (très)  rare après 30 km, et puis  à 12km de l’arrivée, plus question de rester sur la réserve. J’allonge donc sérieusement et presque facilement encouragé de plus par le fait de doubler beaucoup de concurrents. Ils sont entre 10 et 12km/h alors que je suis à plus de 14. La vengeance de Barcelone où c’était moi qui était « planté » sur place dans la dernière heure ! au ravitaillement gastronomique du 38^ème km servi par Tintin et son équipe, je passe sans ralentir, j’avais pourtant prévu de boire quelques gorgées de bière ! Le dernier kilo en 4’13’’ et « le tour » est joué pour mon 66^ème.

3h 07’ 31’’_ 105^ème sur 1250.  148bpm de moyenne, -jamais été aussi bas- et pour la 1ere fois moins de 3000Kcal dépensées (2997)  en ayant couru le 2^ème semi plus vite que le 1^er.

De quoi appréhender Annecy en toute quiétude dans 2 semaines.

Bises à toutes et un salut sportif à tous ceux que j’ai rencontrés à Cheverny !

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